Les débats sur la pollution du plastique et l’épuisement des ressources de la planète ont provoqué une prise de conscience auprès du public quant aux conséquences des packagings classiques. Les consommateurs souhaitent désormais que leurs articles soient conditionnés dans des emballages durables. Voyons les tendances actuelles en matière d’emballages durables.
L’essor des matériaux recyclés et recyclables
Un matériau est qualifié de recyclable s’il peut être réintroduit dans un processus de fabrication sans recourir à des ressources vierges. C’est le cas des emballages en plastique, en carton, en verre ou en papier. Mais la recyclabilité théorique ne garantit pas pour autant une valorisation effective. Le taux réel de recyclage dépend du tri en amont, de la compatibilité des matériaux avec les filières existantes et de la qualité du gisement.
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En Europe, la directive SUP (Single-Use Plastics) interdit depuis 2021 des produits à usage unique. Elle marque un tournant réglementaire qui pousse les industriels à revoir leurs formats. L’Union européenne ambitionne un objectif de 100 % d’emballages recyclables d’ici à 2030. La responsabilité élargie du producteur (REP) s’est généralisée. Les entreprises paient désormais pour la gestion de leurs déchets, ce qui les incite à alléger leurs emballages ou à privilégier des matériaux valorisables.
Les avancées technologiques facilitent l’intégration de plastiques recyclés dans les chaînes de production. Les professionnels de cvp-packaging.com recommandent d’ailleurs l’utilisation de polymères comme le PET (polyéthylène téréphtalate), le PE (polyéthylène) ou le PP (polypropylène). Ces matières peuvent être transformées tout en conservant leurs propriétés mécaniques. Elles s’adaptent à des usages alimentaires, cosmétiques ou industriels, à condition de respecter des standards de sécurité stricts.
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La montée en puissance des emballages compostables
Contrairement aux matériaux recyclables, qui nécessitent des filières industrielles spécifiques, ces emballages se dégradent sans transformation lourde dans des conditions de chaleur et d’humidité contrôlées. Ils sont conçus à partir d’amidon de maïs, de canne à sucre, de fibres de cellulose ou de PLA (acide polylactique).
La norme EN 13 432 fixe les critères pour l’usage du mot « compostable » dans l’Union européenne. Elle impose une biodégradabilité à 90 % en moins de six mois, ainsi qu’une désintégration totale en fragments inférieurs à 2 mm. Plusieurs certifications indépendantes, comme « OK Compost », permettent aux entreprises de garantir la conformité de leurs produits.
Ce type d’emballage ne résout pas toutes les difficultés. Leur impact environnemental dépend largement des conditions de collecte et de traitement. En l’absence de filière de compostage adaptée, les matériaux peuvent finir incinérés ou enfouis, perdant tout leur intérêt. Les industriels travaillent donc à la structuration d’écosystèmes complets, mêlant production, logistique, tri et valorisation.
Le développement du packaging réutilisable
Ce modèle séduit par son efficacité immédiate, en supprimant purement et simplement le déchet. Plusieurs enseignes dans le secteur de la vente à emporter ont adopté des contenants réemployables pour leurs repas et boissons. En France, le décret « 3R » impose depuis janvier 2023 aux établissements de restauration rapide de proposer un emballage réutilisable pour toute consommation sur place.
Des plateformes spécialisées ont facilité la logistique en offrant aux marques un service clé en main de distribution, de récupération et de lavage, en garantissant la traçabilité sanitaire. Les matériaux les plus utilisés restent le verre, l’inox et des plastiques rigides comme le polypropylène, sélectionnés pour leur résistance aux cycles répétés de nettoyage.
Dans la grande distribution, les rayons vrac et les formats rechargeables sont légion. Des entreprises encouragent leurs clients à rapporter les flacons ou boîtes vides en échange d’un avantage commercial. D’autres fournissent des éco-recharges pour réduire le volume d’emballage à la source. Le succès de ces dispositifs repose toutefois sur l’adhésion des consommateurs.